L’Unique et sa propriété de Max Stirner

Dans cet article, figurent quelques commentaires et liens sur L’Unique et sa propriété de Max Stirner (voir ici : sur Stirner) avec des extraits du livre (là : L Unique extraits).

On joint également des extraits de L’idéologie allemande, de Karl Marx et Friedrich Engels, qui fut écrit pour réfuter notamment les thèses de Stirner : L idéologie allemande extraits

Le philosophe Lucrèce, successeur d’Épicure dont l’œuvre fournit la matière de la thèse de philosophie de Marx, déclarait travailler, comme ses glorieux héritiers matérialistes, « à dégager l’esprit humain des liens étroits de la superstition ». Cependant il vendit la mèche, en ferraillant contre ses concurrents, ici Héraclite : « cet homme que son langage obscur a fait illustre chez les Grecs, auprès des têtes légères évidemment plutôt que des sages passionnés de vérité. Car les sots admirent et aiment les opinions qu’ils ont à chercher sous des termes mystérieux ; le vrai pour eux, c’est ce qui produit une harmonie flatteuse à l’oreille, c’est ce qui se pare d’agréables sonorités. »

Certes Lucrèce n’eut pas recours à des « termes mystérieux » et « sachant que notre doctrine est trop amère à qui ne l’a point pratiquée et que le vulgaire recule d’horreur devant elle, j’ai voulu te l’exposer dans le doux langage des Muses, et pour ainsi dire, l’imprégner de leur miel ». (De la nature, Garnier-Frères, 1964, p. 35 et 42 – 43)

A la lecture de ces documents on laisse le lectorat, en fonction de sa place occupée dans la division du travail politique, chercher à deviner s’il fait partie des sots, des têtes légères et des vulgaires qui doivent être appâtés par le miel pour avaler la doctrine amère, ou bien fait partie des sages capables de décrypter, sous les termes mystérieux de la dialectique matérialiste, la vérité, qui seule est révolutionnaire…